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MF Nizet
Messages : 5
Date d'inscription : 26/11/2020
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Localisation : Andenne

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Mer 27 Jan - 18:17
Chères membres,
Quoi de mieux pour dissiper les ténèbres de ces temps moroses que de pimenter nos lectures d'un soupçon de...rose?

J'ai choisi de partager avec vous un conte du 15eme siècle, dont je ne doute pas qu'il suscitera quelques réactions. Je l'ai trouvé cocasse, relativement dénué de morale (ce qui n'est pas en soi un problème), et on pourrait y trouver un brin de sexisme... à remettre dans son contexte, of course...

Dans la foulée, vous trouverez une sélection exclusive d'une quinzaine de titres de la même couleur, dont nous vous offrons la primeur.
Vous pouvez réserver l'un ou l'autre de ces titres, voir plusieurs d'ici le 14 février inclus.
Soyez gourmandes!

En marge de cette sélection, sachez que vous trouverez d'autre titres également pimentés au sein de nos rayons, hors nuances de gris. Du rose vous dis-je!!!   I love you

Et puis surtout, n'hésitez pas à partager vos coups de cœur , du rose pâle au cramoisi  bounce

Le conte:                                                                  
                                                                       Point trop n'en faut...

Un grand seigneur d'Angleterre, l'un des mieux nés du royaume, riche, puissant et conquérant, parmi tous ses serviteurs donnait sa préférence à un jeune et gracieux gentilhomme : il l'aimait, se confiait pleinement à lui, autant pour sa beauté et son zèle que pour sa subtilité et sa sagesse.
Ainsi pour toutes ces vertus, il ne lui cachait rien de ses amours. Et même au fil du temps, pour mieux garder la faveur de son maître, ce gentilhomme devint celui qui souvent le pourvoyait en aventures amoureuses, cela alors que son maître était encore à marier.
Il arriva, quelque temps après, que sur le conseil de plusieurs de ses parents et amis, monseigneur se maria a une dame très belle, bonne et riche. Son entourage s'en réjouit, et entre autres, notre gentilhomme, qu'on pouvait bien appeler son favori, son mignon, et fut bien content, persuadé que cette union servait le bonheur et l'honneur de son maître en le retirant de quelques menues folies auxquelles peut-être celui-ci trop volontiers s'adonnait.
Aussi dit-il un jour à monseigneur qu'il avait épousé si belle et bonne dame qu'il n'aurait plus à quérir pour lui, comme d'habitude, ça et là des aventures.
A quoi monseigneur répondit que nenni : pour être marié, il n'avait pas abandonné le gracieux service d'Amour, bien au contraire !
Son favori, fâché, répliqua que sa quête en amour devait être finie puisque l'Amour l'avait pourvu de la plus belle, la plus sage, la plus loyale des femmes, toute bonne, incomparable !
Que monseigneur fasse comme il lui plaira, mais lui, jour de sa vie, jamais il ne portera message à autre femme au préjudice de sa maîtresse.
-Je ne sais de quel préjudice vous parlez, dit le maître, mais il vous faut vite remettre en train mes affaires avec une telle et une telle, trop longtemps délaissées ; j'y suis bien moins avancé que lorsque je vous leur fis d'abord parler.
-Ah, pardieu, monseigneur, dit le mignon, votre conduite m'étonne vraiment : il faut dire que vous prenez plaisir à tromper les femmes, et ce n'est pas bien du tout.
Car vous savez mieux que personne que toutes celles que vous venez de nommer ne peuvent être comparées ni en beauté, ni en quoi que ce soit à madame, à qui vous feriez mortel déplaisir si elle venait à connaître vos désirs déplacés.
Qui plus est, vous ne pouvez ignorer que, ce faisant, vous allez damner votre âme.
-Cesse de prêcher, dit monseigneur, et va dire ce que je te demande.
-Pardonnez-moi monseigneur, J'aimerais mieux mourir que causer de mon fait dispute ou querelle entre madame et vous, et même pour vous la mort éternelle.
Je vous prie de m'excuser, s'il vous plat, car je ne ferai rien de plus.

Monseigneur qui voit son favori buté, ne le presse plus pour ce coup.
Mais au bout de trois ou quatre jours, sans rappeler les discussions précédentes, au cours de la conversation, il demande au garçon son plat préféré.
Celui-ci lui répond que rien ne lui plaît tant que le pâté d'anguilles.
-Par Saint Jean c'est un bon plat, vous n'avez pas mal choisi !
Monseigneur le quitte et fait venir ses maîtres d’hôtel à qui il commande de ne servir à son mignon que pâtés d'anguilles, quoi qu'il dise. Ils lui promettent d'exécuter ses ordres, et le font rigoureusement.
Car, dès ce même jour, lorsque le jeune homme s’assit pour manger dans son appartement, ses domestiques lui apportent de beaux gros pâtés d'anguilles qu'on leur donna en cuisine, et il en fut bien content. Il en mangea tout son saoul. Pareil le lendemain. Et cinq ou six jours de suite revinrent les pâtés dont il se lassait déjà.
Il demanda alors à ses gens si on ne servait dans la maison que pâtés.
-Ma foi, monseigneur, on ne vous donne à vous autre chose.

Oui, nous voyons servis dans la grande salle et ailleurs d'autres plats, mais pour vous, il n'est question que de pâtés.
Le mignon, sage et prudent, qui jamais ne se plaindrait pour sa nourriture sans motif majeur, supporte encore quelques jours les sempiternels et lassants pâtés dont il est écœuré.
Il s'avisa un jour d'aller dîner avec les maîtres d’hôtel qui, comme auparavant, lui firent servir des pâtés d'anguilles.
A cette vue il ne peut se tenir de questionner : pourquoi lui servir plus qu'aux autres du pâté d'anguilles ? Etait-il devenu pâté ?
-Par la morbleu, dit-il, j'en suis si bourré que je n'en peux plus. Je vois partout des pâtés.
Vraiment il n'y a pas de raison. Vous m'en avez trop fait. Il y a plus d'un mois que vous me jouez ce tour, et je suis devenu si maigre que j'ai perdu toutes mes forces et capacités.
Je ne saurais être content d'être ainsi traité !
Les maîtres d’hôtel lui expliquèrent qu'ils ne faisaient en vérité qu'obéir à monseigneur, et que ça ne venait pas d'eux.
Notre mignon, plein de pâtés, s'empressa d'aller exposer à monseigneur le fonds de sa pensée.
Et lui demanda pourquoi il lui avait fait si longtemps servir du pâté d'anguilles en défendant qu'on lui donne autre chose.
Et monseigneur de lui répondre :
-Ne m'as tu pas dit que ton plat préféré entre tous est le pâté d'anguilles?
-Par Saint Jean c'est vrai monseigneur, dit le mignon.
-De quoi te plains-tu donc, Je te fais donner ce que tu aimes !
-Aimer certes, mais il y a manière et manière.
J'aime bien le pâté une fois ou deux, voir trois oui, une fois de temps en temps, et il n'y a effectivement de plats que j'aime mieux.
Mais de là à vouloir en manger tous les jours sans avoir rien d'autre à me mettre sous la dent, non, non, par Notre Dame.
Il n'y a pas d'homme qui n'en serait lassé et repu. Mon estomac en a tellement assez que rien que d'en sentir l'odeur, il a fini de dîner.
Pour Dieu, monseigneur, ordonnez qu'on me donne autre chose pour que je retrouve mon appétit.
Ou je suis un homme mort.
-Ah ah, dit monseigneur, et moi alors ?
Tu veux que je me contente de ma femme, et tu prétends que je n'en sois pas las ?
Pense ma foi, que j'en suis aussi repu que toi de pâtés, et que tout aussi volontiers je retrouverais appétit avec une nouvelle, même si je ne l'aime pas tant, comme toi avec d'autres plats que tu n'aime pas autant que le pâté.
Pour faire court, tu ne mangeras rien d'autre tant que tu ne me serviras pas comme tu le faisais, et tu me feras avoir d'autres femmes pour renouveler mes forces comme toi avec les plats.

Le bon garçon, quand il sut le fin mot de l'histoire et eut compris la subtile comparaison, tout confus, se rendit et promis à son  maître qu'il ferait tout ce qu'il voudrait s'il le tenait quitte des pâtés.
Ainsi monseigneur, pour changer et pour épargner madame, par l'entremise du mignon, passa du bon temps avec de belles dames comme à son habitude.
Et notre mignon, délivré de ses pâtés, ,retourna à son premier métier.

                                                     Antoine de la Sale, Cent nouvelles nouvelles, 1486

Ce conte est extrait d'un livre de ma bibliothèque que voici...

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La sélection:


69 histoires de désir : un musée érotique imaginaire – Jean-Manuel Traimond
De la fresque pompéienne la plus drôle, celle du dieu Priape pesant son hypertrophie - aux géographies péniennes de Georgia O'Keeffe, de L'Origine du monde de Courbet aux sodomies incendiées de Jérôme Bosch, des rébus érotiques d'un Duchamp ou d'un Magritte aux incestes glacés d'un Balthus, de la sensualité homosexuelle à peine codée d'un Caravage à la frivolité joyeuse d'un Fragonard, le désir érotique a inspiré les plus inoubliables mais aussi les plus énigmatiques, les plus passionnants chefs-d'œuvre.
Cet ouvrage en raconte 69, choisis pour leur éloquence, leur caractère sulfureux, provocateur, novateur, ou au contraire pour leur approche habile, contre-intuitive, leurs jeux de symboles et leurs déguisements... C'est ce passionnant décryptage de la symbolique érotique dans l'art occidental que nous propose ici Jean-Manuel Traimond, avec autant de verve que de, subtilité.

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L'herbier érotique : histoires et légendes des plantes aphrodisiaques  - Bernard Bertrand
Fleurs amoureuses, herbes fertilisantes, épices aphrodisiaques... Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les plantes sans jamais oser le demander ! Le Fenouil est-il vraiment l'allié des épouses trompées ? Pourquoi les ouvrières des cultures de Houblon sont-elles réglées en même temps ? Est-il avéré que les bulbes d'Orchidées excitent les désirs sexuels ? La Mandragore poussait-elle vraiment sous les gibets grâce au sperme des pendus ? Comment la Sauge a pu sauver la démographie d'une ville égyptienne ?...Toutes ces histoires, ces croyances, ces traditions autour de 120 plantes et de notre sexualité sont à découvrir avec gourmandise...


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Grammaire érotique – Jacques Ouimet

Cette Grammaire érotique reprend l'ensemble des règles basiques de syntaxe et d'orthographe afin que l'exercice du français ne demeure plus un calvaire. Simple d'usage, elle s'inspire des plus grands auteurs érotiques classiques et contemporains pour vous guider dans la laborieuse mais ô combien réjouissante pratique de notre chère langue française. Les règles apprises à l'école sont souvent des souvenirs enfouis très loin, mais avec des exemples tirés de la littérature érotique, impossible de les oublier. Pour tous les amoureux de la langue, ce petit livre deviendra un aide-mémoire amusant et sensuel, à feuilleter au gré de ses envies.

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Dictionnaire des mots du sexe – Agnes Pierron

2500 entrées, plus de 5000 expressions, un ouvrage de référence.
Pour la première fois, présenté de manière thématique, ce dictionnaire du vocabulaire érotique explore différents niveaux de langue. Du plus précieux au plus familier, du plus littéraire au plus argotique, il offre des expressions imagées, souvent drôles, parfois mystérieuses, voire inédites, toujours étonnantes ! Un streap-tease de plus de 900 feuilles ! Au détour de métaphores artisanales, animalières, florales, militaires ou religieuses, voici de quoi, grâce à l'effervescence des mots, érotiser votre quotidien. Varier le langage, c'est aussi varier les plaisirs !

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Anthologie érotique – Joseph Vebret

Connaissez-vous vraiment Ronsard, La Fontaine ou Zola ? L'histoire de la littérature érotique est intimement imbriquée dans celle de l'humanité. Elle caresse les dogmes et les interdits, taquine la liberté et la morale, pénètre sous le manteau ou se livre à nu en plein jour. Certains auteurs s'en revendiquent ; d'autres se drapent dans une dignité de vierge effarouchée, tel le " divin marquis " qui niera jusqu'à son dernier souffle être le géniteur des Juliette, Justine et autres victimes innocentes. Elle s'immisce jusqu'entre les lignes des classiques prescrits : les frasques de Dom Juan, les Confessions de Rousseau, les langueurs d'Emma Bovary... Jospeh Vebret nous invite à découvrir les dessous affriolants des gens de lettres.

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Coquineries littéraires – rassemblées par Joseph Vebret[/color]

Il n'est question dans cet almanach que de la littérature, d'hier et d'aujourd'hui, petite et grande, mais vue par le trou de la serrure !De la Bible à Catherine Millet, du Satiricon aux Particules élémentaires, l'érotisme fait partie intégrante de la littérature, en marge ou pleine page.Tout ce que vous avez toujours rêvé de savoir sur le commerce charnel se trouve dans ce bréviaire émoustillant, mais en vrac et présenté par les plus grands noms de la littérature universelle, dans l'esprit dissipé des Friandises littéraires (Écriture, 2008).
Au fil d'entrées surprenantes, décalées, insolites, inattendues et singulières, il y est question de sexe, à tout seigneur, tout honneur, mais aussi de ses « dérivés » dans la littérature. Le tout agrémenté de citations, d'extraits littéraires et d'informations insolites. Sans oublier les illustrations ! Le lecteur découvrira entre autres : la liste des écrivains qui aimaient particulièrement les filles de joie, la liste des livres interdits, les meilleures recettes de Pierre Louÿs, les vers coquins de Victor Hugo et Cocteau, le répertoire des perversions de nos hommes de lettres, des vignettes à ne pas mettre en toutes les mains...Tout ce que vous avez toujours voulu savoir, et ne pas savoir, sur l'érotisme en littérature se trouve dans ce recueil, où l'inutile confine à l'indispensable.

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Nouvelles sensuelles - Maurice Leblanc
Si Arsène Lupin est un grand séducteur, force est de reconnaître que dans ses aventures, les scènes d’amour sont loin d’être torrides. Pourtant, Maurice Leblanc, père du célèbre gentleman cambrioleur, n’a pas échappé à la "tentation érotique". Au cours des années 1890, l’écrivain a rédigé de nombreux textes à la fois provocateurs et polissons pour Gil Blas ou Le Journal. Ces cinquante petits chefs-d’oeuvre d’amours troubles et d’humour cruel, jamais réédités pour la plupart depuis la Belle Époque, sont enfin réunis.
Dans ces histoires aux titres parfois évocateurs (Le Cueilleur de bouches, Possession, La Chair triomphante, Le Vieillard et la Vierge, etc.), Maurice Leblanc s’autorise à mettre en scène le sexe dans des situations cocasses, tragiques ou romanesques, et dans tous les décors, du salon parisien à l’île déserte, de la chambre de bonne à la ferme normande.

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Première nuit – sous la direction de Léonora Miano


C'est sous le signe de la subversion que s'annonce cet ouvrage qui renverse le parcours thématique des littératures noires francophones. Un univers jusque-là inexploré - celui de l'intime et du désir -, nous est offert dans ces dix nouvelles écrites par des écrivains noirs pour notre plus grand bonheur. Parlons du corps et de l'intimité avec Alfred Alexandre, Edem Awumey, Julien Delmaire, Frankito, Julien Mabiala Bissila, Jean-Marc Rosier, Insa Sané, Felwine Sarr, Sunjata et Georges Yémy.
L'initiative est signée Léonora Miano, romancière. Elle demande à dix hommes, écrivains des mondes noirs, de raconter une première nuit d'amour. Les auteurs sont invités à rompre le silence, à naviguer entre Eros et Thanatos. Ainsi naît cette anthologie du désir où la rencontre amoureuse, le plaisir et la sexualité subversive se déclinent sous une diversité de tons et de formes. Un ouvrage passionnant, tout en frémissements, pulsions et vibrations.

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Brève histoire des fesses  - Jean-luc Hennig

On ne parle pas assez les fesses. On les calomnie. On les humilie. C'est une partie de notre anatomie , dit-on qui n'a aucune disposition naturelle à êgtre mise en avant.
A défaut de les mépriser, on les traite par la gaudriole. Ce sont les femmes qui en font les frais, la plupart du temps, parce qu'elles en jouent. Et les homosexuels, parce qu'ils en usent.
Les autres, apparemment, s'en passent.
Cette brève histoire des fesses prouve qu'il n'en est rien.
Car les fesses sont l'une des choses du monde les plus méconnues- et les plus incompréhensibles.
Jean-Luc Hennig en aborde les principaux aspects, à travers le cinéma, la littérature, la peinture, la médecine légale ou la publicité. La démarche est instructive et divertissante.
C'est en quelques sortes une leçon de choses.
« Après avoir lu Brève histoire des fesses, on ne s'assied plus comme avant.

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Petits mails entre amants – Christian-ouis Eclimont
Sous la forme contemporaine du roman épistolaire, la rencontre d'un homme et d'une femme, deux solitudes qui se croisent et finiront par s'unir au rendez-vous des confessions érotiques.

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L'éditrice – Emmanuel Pierrat
Un sémillant collectionneur de curiosa, aussi érudit que libertin, prépare l'édition d'un florilège de ses plus belles pièces érotiques. Les séances de travail se déroulent au coeur de sa bibliothèque, à son domicile. L'enfer est pavé de bonnes intentions. La jeune éditrice ingénue en charge du projet découvrira bien vite, sous la houlette de son auteur, les raffinements des plaisirs littéraires et les divins chemins d'extase auxquels ils peuvent conduire.

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Viola d'amor – Serge Filippini
Causse du Quercy, XVIIe siècle. Tristani et son serviteur Fo se rendent au hameau Vitali où un mourant a pour dernière volonté d’entendre un air joué à la viole d’amour. Là-bas, Tristano fait la connaissance de Catherine, une jeune fille dont la sensualité se nourrit d’émotions artistiques.

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Tentation – Huguette de boqueville
Ce beau texte, où il est question de la physique et de la métaphysique du sexe, surprendra plus d'un lecteur, car il est audacieux et d'une rare originalité. Audacieux, parce qu'Alexis - l'amant - est aussi impudique que pervers, poursuivant la conquête d'une femme inaccessible, Sophie, alors même qu'il entretient d'autres liaisons. Original parce que peu d'auteurs ont été aussi loin dans la recherche du plaisir et de "l'infinitude" humaine. Le récit, d'une grande virtuosité, nous promène entre Rennes, Paris, Florence et New York. L'amant y prêche "la merveilleuse abjection, la jouissance absolue de l'obscène, la chute vertigineuse dans l'immonde", tandis que Sophie, "chaque matin, gémit après la chose immonde et délicieuse ", mais écrit à l'amant: " Dieu t'aime puisque tu m'as rencontrée."

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L'absence d'oiseaux d'eau – Emmanuelle Pagano

Ce roman était à l'origine un échange de lettres avec un autre écrivain. Nous nous l'étions représenté comme une oeuvre de fiction que nous construisions chaque jour, à deux, et dans laquelle nous inventions que nous nous aimions. Nous ne savions pas jusqu'où le pouvoir du roman nous amènerait. Nous ne connaissions pas la fin de l'histoire. Il est sorti de ma vie brutalement, abandonnant ce texte en cours d'écriture.
En partant, il a repris ses lettres. Il y a donc des vides, des ellipses dans ce roman, dans lesquels il faut imaginer ces lettres, qu'il publiera peut-être un jour, une autre fois, ailleurs, séparément.

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Les chambres  - Tran Arnault

"Personne, en me croisant, n'imagine qui je suis en réalité. On me dit distante et même un peu glaçante. Les hommes se risquent peu. Les femmes se méfient. Mon regard ne cherche pas à accrocher d'autres regards. J'observe, mais ne me laisse pas observer. Du moins, j'essaie. Je porte des vêtements discrets. La longueur de mes cheveux lâchés ou sculptés permet que change mon visage. Je marche vite, très vite.
"Mon nom importe peu. Quand il arrive qu'on m'interroge, j'improvise. Je suis A. A comme Andréa, Armance, Astrid. M'interpeller ne sert à rien : je ne tourne pas la tête. Je ne me souviens pas de la dernière fois où quelqu'un a prononcé mon prénom véritable. Je ne suis personne."

Chaque chambre est le théâtre d'un secret. Chaque demande est singulière, inattendue. Ce récit explore le continent méconnu des plaisirs au féminin.

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L. Monjoie et Mich aiment ce message

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Françoise
Invité

Coquineries du moment Empty Encore !

Mar 16 Mar - 17:22
Le conte d’Antoine de la Salle exploite l’histoire de la langue d’Esope qui a fait servir à son roi la meilleure et la pire des choses! Tu peux aussi visiter les fabliaux du moyen-âge , notamment la jeune fille et l’écureuil nettement plus 1er degré que ton histoire.J’ai une très belle histoire de petit lézard que je te raconterai à l’occasion ! Le livre des amours de Henri Gougaud est lui aussi plein de jolies choses.. Du même auteur, l’abécédaire amoureux est plein de ressources !Pourra-t-on un jour se revoir normalement ?
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